Menu
Libération
TRIBUNE

Ouvrir l’espoir ou la responsabilité du Front de gauche

Article réservé aux abonnés
par Clémentine Autain et Myriam Martin, candidate à Toulouse aux élections municipales. Membre de Ensemble, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, et du Front de gauche
publié le 16 janvier 2014 à 19h16

Où est le Front de gauche ? On l’entend difficilement, empêtré qu’il est dans ses divisions internes. Après dix-huit mois d’une gauche de gouvernement qui mène une politique de droite, nous aurions pourtant bien besoin d’une force à gauche qui s’oppose au consensus libéral bâti en haut lieu.

En effet, la voie suivie par la majorité gouvernementale met la gauche à droite. A sa récente conférence de presse, François Hollande a directement servi les plats au Medef. Ainsi, d’alternances en alternances, le peuple désespère. Le Front de gauche doit prendre ses responsabilités pour ouvrir un chemin. Il représente aujourd’hui le seul outil politique à partir duquel l’espoir peut renaître. Nous voulons rappeler combien ce cadre est précieux et proposer des voies pour le relancer.

Notre parti pris tient en trois grands principes : cohérence stratégique pour faire naître une gauche de transformation - donc clairement dissociée du pôle incarné par la majorité gouvernementale ; dépassement du cartel d’organisations ; novation sur le fond et la forme. C’est par le cumul de ces trois objectifs que nous réussirons à modifier l’ordre existant.

S’allier ici et là, et encore là, avec les socialistes, c’est nuire gravement à notre lisibilité : nous ne pouvons, à moyen et long terme, qu’y perdre des plumes. Et ce d’autant que le Parti socialiste n’est plus celui d’hier. Autrefois, les mots n’étaient pas toujours suivis d’effet mais il y avait les mots de la gauche. Autrefois, les avancées sociales