Comment attirer et garder des professeurs motivés dans les établissements les plus difficiles et y améliorer les résultats des élèves? Avec de meilleures indemnités pour les profs, des décharges horaires, des projets pédagogiques innovants soutenus sur la durée, répond Vincent Peillon.
«La France est devenue le pays le plus inégalitaire du point de vue scolaire, cela appelait un sursaut», a déclaré jeudi le ministre de l'Education nationale, détaillant lors d'une conférence de presse sa réforme de l'éducation prioritaire (20% des élèves) qui a échoué depuis trente ans à donner les mêmes chances aux enfants de milieux défavorisés.
«En réalité», comme l'a relevé la Cour des comptes, le système éducatif ne donne «pas davantage à ceux qui ont moins» mais «à ceux qui sont déjà bien pourvus et il ne donne pas assez à ceux qui sont en difficulté», a-t-il souligné.
Et en France les difficultés «sociales et scolaires sont beaucoup trop corrélées». Ce constat vient d'être rappelé par l'enquête Pisa de l'OCDE. Pour Vincent Peillon, «un système aussi injuste que le nôtre est en plus un système qui est totalement inefficace».
L'objectif est que l'écart de performance entre les élèves de l'éducation prioritaire et les autres, qui dépasse 30%, soit réduit à 10%. «On ne veut pas une école au rabais (...) des programm