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Nourrissons de Chambéry : une poche alimentaire périmée utilisée ?

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L'avocat du laboratoire Marette, mis en cause après le décès de trois bébés, accuse l'hôpital d'avoir dépassé la date de péremption pour l'une des poches, même si celle-ci n'a pas été administrée à un nourrisson décédé ensuite.
Matthieu Lemaire, l'avocat du laboratoire Marette, à Courseulles-sur-Mer le 6 janvier 2014. (Photo Charly Triballeau. AFP)
par AFP
publié le 17 janvier 2014 à 7h40

L'avocat du laboratoire Marette, mis en cause dans l'affaire des nouveau-nés décédés à l'hôpital de Chambéry en décembre, a accusé jeudi l'établissement, lors d'une conférence de presse, d'avoir utilisé une poche alimentaire périmée depuis trois jours.

«Le 15 décembre 2013, la quatrième poche (alimentaire), fabriquée par le laboratoire Marette le 28 novembre 2013, a été administrée alors qu'elle était périmée depuis trois jours», a déclaré Me Matthieu Lemaire devant la presse à Caen. «Des dysfonctionnements majeurs internes au centre hospitalier de Chambéry ont eu lieu, en rapport avec au moins un des accidents survenus», a souligné l'avocat.

«Je ne dis pas que ces dysfonctionnements ont un quelconque lien causal avec les décès, mais il n'en demeure pas moins qu'on ne peut pas considérer qu'il s'agit d'une bonne pratique», a-t-il ajouté. Interrogé sur le point de savoir s'il s'agissait de la seule poche périmée utilisée, et s'il s'agissait de celle administrée au bébé qui a pu être sauvé in extremis, l'avocat a répondu «oui».

Le procureur de Marseille, Brice Robin, a confirmé dans la soirée à l'AFP qu'une poche dont la date d'utilisation était passée a bien été administrée, mais qu'elle ne concernait pas l'un des bébés morts. Dans l'entourage de Marisol Touraine, ministre de la Santé, on souligne qu'un rapport co