Le procès d’une adolescente de 16 ans, qui avait fait tomber sous un train du RER D une autre jeune fille, amputée par la suite des deux jambes, en novembre 2012 dans l’Essonne, s’est ouvert vendredi devant le tribunal pour enfants d’Evry. Les débats, qui ont débuté vers 9h45, font l’objet d’une publicité restreinte. La victime, en fauteuil roulant, était présente à l’ouverture du procès.
Présentée dans les médias comme la «pousseuse du RER», l'adolescente, qui avait été mise en examen et écrouée pour «tentative d'homicide», comparaît lors de cette audience à huis clos, pour «violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente» après que les faits eurent été requalifiés.
Le drame s’était noué le 22 novembre, en fin d’après-midi, à l’heure de pointe, sur les quais de la gare RER de Yerres. Les deux jeunes filles aux parcours cabossés par la vie et qui avaient été accueillies dans le passé dans une même famille d’accueil, se croisent dans cette gare vers 17 heures. L’une veut engager la conversation, l’autre refuse : une «embrouille» démarre et se poursuit en empoignade puis en pugilat.
Alors qu'un RER entre en gare, la suspecte, âgée de 15 ans au moment des faits, pousse la victime tout juste majeure. Celle-ci trébuche au bord du quai puis est happée par le train avant que l'alerte ne soit donnée. «C'est dramatique», a résumé l'avocat de la victime, Me Pascal Horny.
Longuement soignée sur place par les secours, la jeune majeure, qui a eu ses deux jambe