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Libération

Toc et Zoc n’en parlent pas

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publié le 17 janvier 2014 à 20h36

Professeur(e)s Toc et Zoc, vous êtes les spécialistes mondiaux de toute situation. Que nous décryptez-vous cette semaine ?

Pr Zoc : Parlons de ce qui intéresse les Français.

Pr Toc : Et ne parlons pas de ce qui ne les intéresse pas.

Pr Zoc : A quoi faites-vous allusion ?

Pr Toc : Les Français me comprendront.

Pr Zoc : Ici, on n'est pas comme les Américains et les Anglais (qui paient bien les conférences, cependant) à se passionner pour le petit copain du pape ou les cigares du Président et de sa stagiaire.

Pr Toc : Ça, non. Ça ne prendra jamais en France. On n'est pas si concierges.

Pr Zoc : On peut se demander si l'affaire Closer n'est pas un complot d'étrangers jalousant notre french way of love. Le journal ne s'est pas vendu sur la curiosité mais sur l'indignation.

Pr Toc : Il est vrai que l'idée de dignité est très en vogue, de l'euthanasie aux décisions du Conseil d'Etat. La France est le pays de Descartes : je m'indigne, donc je suis.

Pr Zoc : Peut-être faudrait-il avoir semblable pudeur pour la vie publique. Cachez ce déficit que je ne saurais voir. Voilez toutes ces chômeuses et tous ces chômeurs. Et ces SDF dans nos rues, peut-on les montrer sans attenter à leur dignité et à la nôtre ?