La plupart portent un foulard rouge autour du cou pour rappeler les couleurs de l'Espagne, où l'avortement redevient un délit passible de la prison, sauf en cas de «danger psychique et physique» pour la mère ou de viol. Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées contre le droit à l'avortement, ce dimanche à Paris à 14h30, place Denfert-Rochereau, à l'appel d'organisations catholiques.
On est loin des foules des manifestations contre le mariage homosexuel de l'année dernière. L'ambiance est bon enfant, des familles à l'allure bourgeoise marchent calmement au côté de prêtres, des députés espagnols sont mêlés à la foule, des «Viva Espana» fusent. Le collectif à l'origine de cette neuvième «Marche nationale pour la défense de la vie» avait bien insisté sur la «bonne humeur et l'espérance comme fil conducteur», et demandé aux participants de «ne pas tomber pas dans le piège d'une réaction violente».
Veillée de prières
Les mères de famille sont bien représentées. Odile, 45 ans, est mère de trois enfants : «Je suis là pour défendre la vie depuis la conception jusqu'à la fin de vie. Le gouvernement prend des mesures mortifères au niveau de la liberté de conscience.» Même si l'opposition au droit à l'avortement est le premier mot d'ordre, à la veille de l'examen à l'Assemblée nationale du