La justice et la police tentent de mettre un coup d'arrêt au phénomène en pleine expansion des jeunes Français attirés par le jihad en Syrie. Ainsi, les deux lycéens de Toulouse partis en Turquie le 6 janvier pour essayer d'aller combattre les forces de Bachar al-Assad puis revenus, trois semaines plus tard, avec des proches, ont été mis en examen vendredi pour «participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Il s'agit d'une mesure rarissime pour des mineurs, destinée selon un enquêteur «à décourager les autres petits jeunes radicalisés sur Internet qui auraient l'intention de se rendre là-bas». Le parquet de Paris a requis un placement sous contrôle judiciaire de Y., 15 ans, et de A., 16 ans, avec un suivi éducatif.
Ces deux élèves de seconde générale au lycée des Arènes à Toulouse ont été convaincus par les appels au jihad sur les réseaux sociaux. Les adolescents ont acheté des billets d'avion - avec la carte bancaire subtilisée au père de l'un d'eux - pour la Turquie et passé sans encombre les contrôles avec leurs passeports. A. est rentré dimanche. Le père de Y. est allé le chercher en Turquie lundi et l'a ramené en France, mais il n'a pas supporté que son fils de 15 ans soit «traité comme un criminel». Il a expliqué à France 3 Midi-Pyrénées, que « très vite, [son] fils s'est aperçu qu'il était dans un guet-apens, sans argent, qu'il ne pouvait plus faire machine arrière. Face aux menaces, face au