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«L’Education nationale veut nous arracher nos enfants»

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Entre convictions personnelles et foi accordée à des rumeurs, paroles de parents s’opposant à l’enseignement de la «théorie du genre» à l’école.
publié le 11 février 2014 à 20h56
(mis à jour le 12 février 2014 à 8h50)

Ils sont parents, adhérents ou non à la Manif pour tous, «mettent leurs enfants dans le public ou le privé». Tous s'inquiètent de la «théorie du genre», qu'ils croient enseignée à l'école.

«On doit d’abord apprendre la règle et après les exceptions» Amélie, 38 ans, cinq enfants (Caen)

«Nos enfants n’ont pas besoin qu’on sème la confusion dans leur esprit. En philosophie, on peut apprendre cela, mais quand les enseignants l’appliquent dans les cours, ils vont au-delà de leurs prérogatives. Ils nous manipulent. L’école est là pour aider les enfants à se construire sur des bases solides avec de vrais repères, on doit d’abord apprendre la règle et après les exceptions. Il faut une égalité hommes-femmes, je suis tout à fait d’accord, mais le gouvernement reproduit d’autres stéréotypes.

«Mes grands garçons jouent à la dînette, ma petite fille joue au Nerf [pistolet avec des balles en mousse, ndlr] avec ses frères, mes fils mettent le couvert autant que mes filles. Pour autant, ce sont des filles et des garçons. L'égalité s'apprend en premier lieu à la maison. Ce n'est pas à l'école d'apprendre à nos enfants l'égalité hommes-femmes, ce sont les parents les premiers éducateurs.

«J'habite Caen, mes enfants sont dans le privé, ils ont vu le Baiser de la Lune [film d'animation de Sébastien Watel], dans lequel on voulait promouvoir toutes les orientations sexuelles. Mais deux hommes ensemble, ce n'est pas pareil qu'un homme et une femme.

Au collège, c'est le film Tomboy [de Céline Sciamma] qui est passé, c'est le principe de liberté, on va encourager