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Libération
Décryptage

La prétendue banqueroute de Dieudonné mise en échec

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L'affaire Dieudonnédossier
Des documents perquisitionnés fin janvier montrent que l’«humoriste» est multipropriétaire.
La maison de Dieudonné, au Mesnil-Simon (Eure-et-Loir), qui appartient désormais à la société de sa compagne. (Photo Jean-François Monier. AFP)
publié le 12 février 2014 à 21h36
(mis à jour le 13 février 2014 à 10h41)

Les perquisitions menées au domicile de Dieudonné fin janvier ont été plus que fructueuses. En plus des 650 000 euros et 15 000 dollars (11 000 euros) dénichés en liquide chez le citoyen insolvable M'Bala M'Bala, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption, les infractions financières et fiscales ont saisi des liasses de documents, comme le révèle le Canard enchaîné d'hier. Des pépites découvertes dans le cadre de l'enquête préliminaire, ouverte au parquet de Paris, pour «organisation frauduleuse d'insolvabilité», «blanchiment» et «abus de biens sociaux».

Quels sont les nouveaux éléments découverts ?

Pour ne pas payer ses amendes dues au fisc et aux associations de lutte contre le racisme, Dieudonné se disait fauché. Or, d’après les documents découverts chez lui et dans son théâtre, «l’humoriste» est multipropriétaire. De sa maison, d’abord, au Mesnil-Simon (Eure-et-Loir), de plus d’un hectare avec piscine, terrain de tennis et dépendance. Un bien inscrit en son nom propre et non dissimulé. En février 2012, alors que Dieudonné refuse de payer les 25 000 euros d’amendes que la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) lui réclame, ainsi que ses dettes au fisc, il s’achète un quad pour 10 000 euros environ. Pour l’anecdote, une voisine, interrogée par des journalistes locaux en plein cœur de la crise le mois dernier, confiait croiser souvent Dieudonné promener ses enfant