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Les «non parents», une minorité qui résiste

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Une étude de l'Ined se penche sur «l'infécondité volontaire», ces 5% de Français qui refusent d'avoir des enfants, malgré la pression sociale.
La moitié des personnes qui choisissent de ne pas avoir d'enfants sont en couple (Photo d'illustration AFP) (AFP)
publié le 12 février 2014 à 0h01

Des enfants ? Non, merci. 5% des Français font le choix de vivre sans se reproduire. C'est peu de monde, souligne l'Ined (Institut national d'études démographiques) qui vient de rendre publique une étude, mais cette minorité de «non parents» réunit des résistants à l'une des plus fortes injonctions de la société: faire des bébés. «Rester sans enfant, un choix de vie à contre-courant», le titre de cette recherche résume bien sa dimension d'opposition.

Alors que la France est l’un des pays d’Europe parmi les plus natalistes, les adultes qui ne se rêvent pas parents s’attirent beaucoup de suspicion, soulignent les auteures Charlotte Debest et Magali Mazuy.

Pour mieux cerner l'«infécondité volontaire», elles ont exploité les données de l'enquête Fecond conduite par l'Inserm et l'Ined qu'elles ont complétées par des entretiens en tête-à-tête.

«Peu de femmes, d'hommes ou de couples décident de manière ferme de ne pas avoir d'enfants, et se tiennent à ce choix», exposent-elles. Autant dire que le désir d'enfants peut fluctuer au cours d'une vie.

Elles ont donc cherché à ausculter «l'infécondité définitive», ce qui met en lumière le poids des normes qui pèsent sur les deux sexes, comme sur le couple.

«Moins stigmatisant pour les hommes»

Globalement, 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes déclarent ne pas avoir d'enfant et ne pas en vouloir. Un choix «sans doute moins s