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Libération

Arche de Zoé : peines plus légères en appel

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Condamné à deux ans de prison ferme en première instance, le couple s’en sort avec du sursis.
publié le 14 février 2014 à 21h36

Deux ans de prison avec sursis. C’est la peine prononcée par la Cour d’appel de Paris à l’encontre du président de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, et de sa compagne, Emilie Lelouch, plus de six ans après leur tentative d’exfiltrer du Tchad 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, région du Soudan en proie à une guerre civile.

«Victoire». L'opération avait avorté, stoppée net le 25 octobre 2007, alors que les enfants accompagnés de bénévoles de l'association et affublés de faux pansements étaient en route vers l'aéroport d'Abéché (est du pays), où les attendait un avion. L'Arche de Zoé avait caché aux autorités du pays le but ultime de l'opération. Au préalable, l'association avait établi des contacts en France et reçu des fonds de familles françaises prêtes à accueillir les enfants. En première instance, le tribunal correctionnel avait condamné à trois ans de prison dont deux ferme le couple qui ne s'était pas présenté à l'audience.

La cour d'appel les a condamnés pour escroquerie au préjudice des familles qui comptaient accueillir les enfants, et pour exercice illicite de l'activité d'intermédiaire à l'adoption. En revanche, elle les a relaxés sur les poursuites pour tentative d'aide à l'entrée en France de mineurs en situation irrégulière, contrairement au premier procès. Leur avocate s'est réjouie de cette décision. Elle a indiqué à l'Agence France-Presse qu'il s'agissait d'une «grosse victoire».

Seule Emilie Lelouch,