Par des membres du collectif Genre, Recherche, éducation : la bonne rencontre
La rumeur court depuis plus d’un mois, les contre-vérités circulent, les prises de parole s’enchaînent, se reprennent, se contredisent, s’oublient. Certains récupèrent ces mouvements d’opinion, d’autres menacent, d’autres encore retrouvent avec nostalgie leurs livres d’enfance et les stéréotypes de leur jeunesse. On brocarde, sans les connaître, des ouvrages de la littérature enfantine, on lance des anathèmes, on ricane quand le mot «genre» est prononcé, on manipule à coup d’affirmations les plus choquantes et les moins fondées. Pendant ce temps, d’autres font pression sur les bibliothécaires, d’autres encore sur les professeurs des écoles, les enseignants des collèges et des lycées, les chercheurs, les parents d’élèves.
Aujourd’hui, Mesdames et Monsieur les ministres Najat Vallaud-Belkacem, Geneviève Fioraso, Valérie Fourneyron et M. Vincent Peillon, chargés respectivement des Droits des femmes, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Jeunesse et de l’Education populaire, de l’Education nationale, c’est avec l’élan de 12 000 signatures recueillies en une semaine par la pétition publique, les Etudes de genre, la Recherche et l’Education : la bonne rencontre, que nous nous tournons vers vous. C’est avec la franchise de ces 12 000 voix, relayées par une trentaine de comités universitaires et par de nombreuses associations et institutions reconnues par vos m