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Des salariés de l'usine Depalor retiennent trois dirigeants

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Après avoir perdu leur emploi en juillet, une centaine d'ex-salariés de Depalor à Phalsbourg (Moselle) faisaient le siège de leur usine, se disant prêts mercredi soir à rester toute la nuit si leurs dirigeants ne se manifestaient pas.
par AFP
publié le 19 février 2014 à 22h03
(mis à jour le 20 février 2014 à 0h18)

Une centaine de salariés de l’usine de panneaux de particules en bois Depalor à Phalsbourg (Moselle), qui ont perdu leur emploi après un incendie accidentel en juillet, faisaient le siège mercredi soir de leur usine et retenaient trois membres de la direction, a-t-on appris de source syndicale.

Le directeur général, le directeur technique et la directrice administrative et financière de l'usine sont retenus dans les locaux administratifs depuis 9h30 et «invités à rester» sur le site aussi longtemps que le PDG de l'entreprise, appartenant au groupe helvétique Krono, «ne sera pas là pour débloquer la situation», a expliqué le représentant de la CFDT Michel Beltran.

En décembre dernier, la direction de Depalor avait annoncé aux salariés la fermeture du site après l'incendie accidentel et justifié sa décision par la «situation économique fragilisée» que connaît l'entreprise depuis des années, avec 21 millions d'euros de pertes cumulées entre 2007 et 2012. «On souhaite un changement d'interlocuteurs. On ne peut pas négocier le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avec ces gens-là. Il n'y a pas de discussion possible, ça ne fonctionne pas, ni avec nous, ni avec les services de l'État», a estimé le délégué syndical.

Les salariés demandent au PDG du groupe Mauro Capozzo que celui-ci «permette la reprise de discussions sereines» et qu'il informe les salariés sur «la valorisation ou la reprise potentielle du site», dont 6