Les avocats du jeune cambrioleur de 17 ans tué par un buraliste près de Toulouse en 2009 estiment que la décision rendue hier est «normale». En fin de matinée, la cour d'appel de Toulouse a confirmé le renvoi du commerçant devant une cour d'assises, où il sera jugé pour meurtre et tentative de meurtre. Il avait abattu en pleine nuit Jonathan, désarmé, d'un coup de fusil tiré à moins d'un mètre de distance, dans son établissement. En clair, au regard du dossier, les magistrats n'ont pas considéré que la légitime défense devait être retenue.
Lors de l'audience devant la cour d'appel, fin janvier, le parquet général (lire Libération du 31 janvier) avait pourtant, contre toute attente, soutenu la thèse adverse : il avait estimé que le commerçant, qui avait pourtant préparé une sorte de guet-apens en se procurant des cartouches dans les jours précédant le drame et en installant un lit de camp devant des fenêtres de son commerce, avait agi en situation de légitime défense. Un non-lieu avait donc été requis.
«La légitime défense ne peut tenir que face à une situation imprévue, ce qui n'était pas le cas», rappelle Me Simon Cohen, l'un des avocats de la famille de Jonathan. D'après l'enquête menée par les juges, le buraliste avait découvert quelques jours avant les faits que les barre