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Regain de lutte à Notre-Dame-des-Landes

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Une manif contre le projet d’aéroport est prévue ce samedi, à laquelle ont appelé même les agriculteurs PS du département.
Notre-Dame-des-Landes, le 3 août. (Photo Isabelle Rimbert)
publié le 21 février 2014 à 20h06

Au sol, le centre de Nantes devrait être bloqué cette après-midi. En l'air, la police dépêchera l'habituel hélico. «Familiale, festive, populaire», la manif contre le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes espère rassembler au-delà des 10 000 marcheurs et 250 tracteurs de mars 2012. Mais, à cette époque, les comités de soutien n'étaient qu'une poignée dans toute la France. Semblant redouter une arrivée massive d'opposants à l'aéroport, le préfet a pris vendredi un arrêté visant à restreindre le périmètre de la manifestation en excluant la zone des commerces du centre-ville.

Victimes. Depuis le bras de fer sur l'évacuation de la zone en octobre 2012, plus de 200 comités se sont formés dans l'Ouest mais aussi dans d'autres régions. Des bonnets rouges bretons seront aussi de la partie : «On n'attend pas les patrons, mais les victimes du productivisme agricole sont les bienvenues, note Julien Durand, paysan retraité et porte-parole de l'Acipa, la principale association citoyenne. Contre ce projet d'une autre époque, nos arguments convainquent bien au-delà des agriculteurs ou des anticapitalistes. Les réunions publiques dans toute la France sont deux fois plus suivies qu'il y a quelques mois.»

Selon la conseillère générale Françoise Verchère (Parti de gauche), «il y a aussi une exaspération face aux contradictions flagrantes entre les discours politiques du gouvernement et les faits». «Ça fera du b