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Analyse

A Nantes, la fête écologiste gâchée

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Des incidents ont émaillé le défilé qui a réuni des milliers de personnes samedi.
Une station de tramway brûlée, à Nantes, au lendemain de la manifestation des opposants au projet de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes. (Photo Frank Perry. AFP)
publié le 23 février 2014 à 21h26

Jamais mobilisation contre l'aéroport n'avait rameuté autant de monde dans les rues de Nantes : 20 000 selon la préfecture, de 50 000 à 60 000 selon les organisateurs. Le préfet avait dit à l'Acipa (1) il y a une dizaine de jours, qu'il n'annoncerait pas plus 15 000 manifestants. Débordé par l'affluence, samedi, il a dû revoir son chiffre à la hausse. Jamais on a vu autant de paysans. Venant de Loire-Atlantique et des départements voisins, 520 tracteurs ont rallié Nantes, arborant des drapeaux de la Confédération paysanne ainsi que des panneaux comme «un tracteur peut en cacher 100 autres» ou «la terre aux paysans et non pour Vinci» - le concessionnaire du projet d'aéroport . Mais cette mobilisation a été gâchée par des scènes de vandalisme (vitrines brisées, mobilier urbain saccagé…) et les affrontements avec les policiers. Le maire socialiste de Nantes, Patrick Rimbert, a indiqué hier qu'il allait porter plainte «contre X», allant jusqu'à pointer «une certaine complaisance» des organisateurs «par rapport à ces faits».

Feuillage. Si les scènes d'émeute ont débuté dès 15 heures, beaucoup de participants dans le cortège bon enfant ne les ont ni vues ni entendues. Peu de bonnets rouges, mais des drapeaux bretons, basques, occitans, des visages maquillés, du feuillage dans les cheveux. Batucadas, fanfares, accordéonistes, brigades de clowns tournant les cordons policiers en dérision. Des famille