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Récit

Métropole du Grand Paris: les élus craignent de perdre la main

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Le préfet de la région Ile-de-France et le président du syndicat d'études Paris Métropole doivent coprésider la mission de préfiguration de la future institution métropolitaine. Mais les élus craignent que l'Etat prenne le dessus.
Daniel Guiraud, maire des Lilas et président du syndicat d'élus Paris Métropole, avec François Hollande, en mars 2012. (Photo Gonzalo Fuentes. AFP)
publié le 26 février 2014 à 19h54

La métropole du Grand Paris a été votée fin 2013 mais elle ne sera instituée qu’au 1er janvier 2016. D’ici là, une mission de préfiguration devra en fixer le fonctionnement et à en juger par le climat dans lequel elle s’installe, les deux années ne seront pas de trop. Dans la loi, la mission est coprésidée par l’Etat, en la personne du préfet de la région Ile-de-France, et par le président du syndicat d’élus Paris Métropole. Dans les faits, les seconds ont bien peur de se faire doubler par le premier.

Un article dans la Gazette des communes mi-février a mis le feu aux poudres. Titré «La technostructure prend les commandes», il relatait comment l'Etat avait d'ores et déjà choisi le directeur de la mission de préfiguration en la personne de François Lucas, ancien préfet pour la sécurité et la défense qui fut au cabinet de Jean-Pierre Chevènement lors de la première loi sur l'intercommunalité (en 1999). Décision prise sans que Paris Métropole en ait été avisé. Le syndicat d'élus avait alors réagi par un communiqué ulcéré, rappelant que «la nomination d'un préfet préfigurateur et la composition de la direction de la mission ne sauraient intervenir en dehors du processus d'échange» entre les deux parties et qu'il avait «été convenu d'une véritable coproduction du cahier des charges de la mission de préfiguration entre l'Etat et Paris Métropole».

«Le risque de servir de faire-valoir»

Mais depuis le début, les élus semblent douter de l'esprit coopératif de l'Etat. Dès le 7 février, le