De sa garde à vue, Eric Devouassoux, 48 ans, dit qu'elle fut «un coup de tonnerre» qui l'a «éprouvé». L'ex-policier municipal interpellé, la semaine dernière, dans le cadre de l'enquête sur la tuerie de Chevaline, puis mis hors de cause, a raconté jeudi dans une interview à Canal + comment cet événement a bouleversé sa vie. «Mardi je pars au travail [à] 10 heures, je rentre dans ma voiture [et] c'est la fin du monde. [Il] y a six gars qui me ceinturent, qui me mettent à terre. "Vous êtes en garde à vue dans le cadre de l'affaire Chevaline." Là, c'est la 4e dimension. Je [ne] le souhaite à personne. Mon père m'a téléphoné. Il pleurait. Il me dit : "Tu te rends compte, ils sont allés voir la grand-mère." Je me suis dit on touche le fond.»
Evoquant la couverture des journaux et sa garde à vue, l'ancien policier municipal explique : «J'ai pas tout lu. J'ai renoncé à lire certaines choses. On m'a dépeint comme un être […] primaire… D'autres [disaient] violent. J'ai voulu rectifier le tir. Je voulais expliquer ce qui m'est arrivé.» «Au début, je voulais partir, a confié Eric Devouassoux, mais j'ai rien fait, je suis innocent. Ils ont détruit une famille, créé un chômeur.»
Les auditions et les perquisitions menées après son interpellation n’ont pas permis d’établir un lien entre cet homme et le meurtre par balles de Saad al-Hilli, sa femme, sa belle-mère, et de Sylvain Mollier. Elles ont en revanche permis de mettre au jour l’ex