C'est une parcelle aux allures de terrain vague de périphérie, sauf qu'elle est située en plein Paris, où le foncier pour construire des logements est rare. Cet espace de 1,5 hectare se trouve de surcroît Porte d'Auteuil, dans l'un des arrondissements (XVIe) les plus recherchés de Paris. La ville a bien l'intention d'y faire des immeubles. Mais de recours de riverains en recours en riverains - qui ont attaqué les permis de construire en justice -, ce terrain est gelé depuis plus de six ans. Un projet de construction de 343 logements (166 privés et 177 sociaux) reste donc dans les tiroirs, de même qu'une crèche de 66 berceaux, une bibliothèque et un jardin public.
«Emblématique». C'est ce lieu qu'a choisi hier Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris, pour mieux critiquer Nathalie Kosciusko-Morizet, son adversaire UMP, par Claude Goasguen interposé (le député et maire UMP du XVIe) : «C'est emblématique pour nous d'être là. Normalement, des gens devraient déjà habiter ici, dans de beaux logements, s'il n'y avait pas eu tous ces recours de riverains soutenus dans tous les sens du terme par le maire du XVIe», a attaqué la socialiste.
Début février, la gauche parisienne était déjà montée au créneau sur le sujet, en pointant le versement d'une subvention «de 2 000 euros à l'association Porte d'Auteuil environnement» par Claude Goasguen, sur «sa réserve parlementaire». Or, «cet