Une affaire de plus, serait-on tenté de dire. Une affaire de trop serait plus exact. Les révélations du Monde sur un possible trafic d'influence exercé par Nicolas Sarkozy contiennent tous les éléments d'un scandale d'Etat dont on ne peut encore percevoir l'ensemble des répercussions.
Mis sur écoute par les juges, l'ex-président aurait donc fait d'un magistrat haut placé son informateur auprès de la Cour de cassation sur l'affaire Tapie en échange d'un poste doré à Monaco. On a presque du mal à y croire tellement on a l'impression d'un mauvais épisode de House of Cards, version hexagonale.
Tous pourris à tous les étages. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’une Sarkozie indigne organisée autour d’un clan sans scrupule. Comment s’étonner dès lors que Claude Guéant et Brice Hortefeux, deux membres de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy, soient visés eux aussi par les écoutes ? Comment s’étonner que ce nouvel épisode désastreux vienne s’enchevêtrer dans les affaires Karachi, Libye, Bettencourt ou Tapie-Crédit lyonnais ?
Pour la droite en pleine campagne municipale, ces révélations sont dramatiques. Après les soupçons de favoritisme pesant sur Jean-François Copé et la déflagration provoquée par les enregistrements secrets de Patrick Buisson à l’Elysée, l’UMP semble au bord de la crise de nerfs, entre déliquescence avancée et désespoir affiché. Pour Sarkozy, le coup est peut-être encore plus dur. Lui qui prépare depuis des semaines son retour providentiel pour