Menu
Libération

Bettencourt : le renvoi de la juge Isabelle Prévost-Desprez confirmé en appel

Article réservé aux abonnés
La magistrate, témoin assisté dans l'affaire tentaculaire de l'héritière de L'Oréal, est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour avoir transmis des informations confidentielles à un journaliste du «Monde».
FRANCE, Nanterre : la présidente de la 15e chambre du tribunal de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, chargée de juger l'affaire Banier/Bettencourt pose dans son bureau, le 02 septembre 2010 à Nanterre. (Photo Fred Dufour. AFP)
par AFP
publié le 11 mars 2014 à 17h39

La cour d’appel de Bordeaux a confirmé mardi le renvoi devant le tribunal correctionnel de la juge Isabelle Prévost-Desprez pour violation du secret professionnel dans l’affaire Bettencourt, a-t-on appris de sources proches du dossier.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel avait été saisie par la magistrate après son renvoi dans le volet de la tentaculaire affaire Bettencourt concernant des fuites à la presse sur une perquisition menée le 1er septembre 2010 chez Liliane Bettencourt à laquelle avait assisté Prévost-Desprez, aujourd’hui vice-présidente au tribunal de grande instance de Nanterre.

Prévost-Desprez, qui peut encore se pourvoir en cassation, est renvoyée en raison d'une plainte de l'héritière de L'Oréal, qui n'avait pas apprécié de voir les détails de la perquisition ordonnée par la magistrate rapportés dans Le Monde le jour même. La juge avait déclaré s'être entretenue avec un journaliste du Monde au téléphone, mais affirmé que leur conversation portait sur un autre sujet. Le contenu de la conversation n'a jamais été connu, mais l'enquête a au contraire conclu que certains des éléments évoqués dans l'article ne pouvaient être connus que d'elle.

La magistrate avait été renvoyée devant le tribunal en septembre 2013 et avait pu faire appel de ce renvoi car seul un des deux juges d’instruction saisis de l’enquête avait signé l’ordonnance de renvoi, fait très rare qui pourrait montrer son désaccord et lui ouvrait le droit à l’appel.

Devant la cha