Inspirés par la Camorra italienne qui enterrait des tonnes de déchets toxiques ou «par la série les Soprano de Canal +», selon un commissaire, des membres du clan Hornec de Montreuil (Seine-Saint-Denis) sont soupçonnés d'avoir monté un réseau mafieux d'enfouissement de résidus du BTP. Un tuyau tombé voilà neuf mois a mis la PJ du «9-3» sur la piste : «Les H. font beaucoup de fric avec des magouilles à l'environnement», balance un indic. «On gratte, on trouve une société liée aux H. et on apprend par les écoutes qu'il y a un problème avec un champ à Villeparisis (Seine-et-Marne)», explique un enquêteur qui a fait chuter le gang la semaine dernière.
Jean-Claude Hornec, 60 ans, l'aîné, son fils Loune, 27 ans, et Habib Ben M'Hamed, 41 ans, patron de la société RTR Environnement, ont été mis en examen pour «extorsion de fonds en bande organisée», «association de malfaiteurs» et «dépôts illégaux de déchets» ou «complicité». De son côté, Michel Legrand, 57 ans, un agriculteur spolié et racketté par le trio, est mis en examen pour «dépôt illicite de déchets» sur son propre terrain à Villeparisis et «recel d'abus de biens sociaux». Tout comme Laurent Auguste, PDG du transporteur de déchets Vitrans qui charriait à bord de ses camions les résidus d'entreprises du BTP : «Il facturait au prix fort le recyclage ou la décontamination de ces déchets industriels dangereux, résume un commissaire, av