C'est la fin de la procédure française. La Cour de cassation a rejeté ce mardi le pourvoi de Laurent de Villiers, fils du fondateur du Mouvement pour la France Philippe de Villiers, achevant ainsi la procédure qu'il avait intentée contre son frère aîné Guillaume, qu'il accuse de l'avoir violé entre 1994 et 1997. La plainte, déposée en 2006, avait donné lieu à un parcours du combattant judiciaire: renvoi aux assises en 2010, annulé ensuite par un arrêt de la chambre de l'instruction de Versailles, arrêt ultérieurement cassé en 2011, suivi d'un nouveau non-lieu de la chambre de l'instruction de Lyon en 2012, décision confirmée donc aujourd'hui. Joint par téléphone au Nebraska, où il a refait sa vie, ouvert un restaurant et attend son troisième enfant, Laurent de Villiers, 29 ans, parle d'une déception mais aussi du soulagement d'avoir obtenu malgré tout la reconnaissance d'agressions sexuelles prescrites.
Comment réagissez-vous à cette décision?
Je ne suis pas naïf. J’ai appris à ne plus attendre grand-chose de la justice française. Et, surtout, depuis huit années de procédure, cela fait un moment que je n’attends plus ces décisions pour reconstruire ma vie… Mais cela reste une déception bien sûr, je dirais presque plus pour le fonctionnement judiciaire que pour moi: des dossiers d’inceste avec autant d’éléments pour les étayer, un mail d’aveux, huit témoins et des écoutes téléphoniques qui confirment la plainte, il y en a rarement. Qu’on décide qu’il ne vaut même pas la peine d’être examiné par une cour