Menu
Libération
au rapport

Les prisons françaises, toujours aussi malades

Article réservé aux abonnés
Citoyenneté, laïcité, maladies mentales, plaintes de détenus... De nombreux enjeux sont une nouvelle fois soulevés par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dans son rapport annuel.
A la prison d'Agen, en septembre 2013. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
publié le 11 mars 2014 à 9h29

C'est son sixième et dernier rapport annuel en tant que Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Jean-Marie Delarue, qui se consacrera désormais au Comité national consultatif d'éthique, présente ce mardi le bilan 2013 de son institution. Un travail comme toujours ultra-documenté, qui dresse, sur plus de 300 pages, un aperçu de la situation dans les lieux de privation de liberté en France (établissements pénitentiaires, centres éducatifs fermés, locaux de garde à vue, etc.). Libération a pu consulter ce document. Focus sur quatre points saillants.

La citoyenneté et la vie privée : la France à la traîne

A moins de deux semaines des élections municipales, c'est une piqûre de rappel bienvenue. «Le nombre de personnes détenues [votant] directement ou par procuration [reste] extrêmement faible», note le contrôleur. A titre indicatif, sur 62 500 personnes détenues en 2007, 2 370 procurations avaient été établies au premier tour de la présidentielle et 2 697 au second. Soit un taux de participation moyen de 4%. Les témoignages recueillis par le CGLPL mentionnent les «difficultés à obtenir une permission de sortir» ou encore les parfois longues démarches pour récupérer des documents personnels (carte d'électeur ou d'identité) auprès du greffe de la prison. En conclusion, Jean-Marie Delarue recommande «la délivrance facilitée de titres d'identité, une information suffisamment précoce, un