Qu'elles soient judiciaires ou administratives, les écoutes légales prolifèrent, surtout les premières. Les interceptions judiciaires ont atteint les 35 000 en 2012 sans compter les 12 000 mesures de géolocalisation. Ces écoutes sont réalisées à la demande de juges d'instruction si l'infraction visée est punie d'au moins de deux ans de prison. Les procureurs ont également le droit d'en demander depuis 2004, dans le cadre d'enquêtes préliminaires, si le délit poursuivi a été commis en «bande organisée» et avec l'accord d'un juge de la détention et des libertés.
C’est ainsi que les juges Serge Tournaire et René Grouman chargés à partir du 19 avril 2013 d’instruire le dossier du possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, ont ordonné aux enquêteurs de l’office anticorruption de la PJ de brancher les portables de l’ex-président de la République et de deux anciens ministres de l’Intérieur, Brice Hortefeux et Claude Guéant. La demande a été renouvelée tous les quatre mois comme l’exige la loi.
«Titan». Si «toutes les conversations doivent être écoutées, même les plus intimes, dit un ponte de la PJ, seuls les éléments intéressant le dossier doivent être retranscrits sur PV.» Et si d'autres infractions apparaissent dans les conversations, les OPJ doivent en référer au juge qui avise le procureur. Celui-ci peut ouvrir une nouvelle information judiciaire comme ce fut le cas le 26 février pour «tr