Le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, a annoncé avoir refusé de se rendre à une convocation mardi de la gendarmerie d’Abbeville (Somme) pour y être entendu sur une action le 12 septembre des opposants à la ferme des 1 000 vaches.
Convoqué à 14 heures dans le cadre d’une enquête pour «vols et dégradation en réunion», le syndicaliste ne s’est pas présenté aux gendarmes et s’en explique dans une lettre au procureur de la République d’Amiens, Bernard Farret, dont le contenu a été rendu public par la Confédération paysanne.
«J'ai déjà été entendu dans le cadre de ladite enquête», tient-il à préciser, ayant été placé en novembre sept heures en garde à vue et «vous comprendrez, écrit-il, qu'entre ma vie de paysan et mes obligations de porte-parole de la Confédération paysanne, je ne peux me permettre de venir à deux reprises jusqu'à Abbeville, à 700 km de ma ferme».
Le porte-parole de la Confédération paysanne affirme que l'action des opposants à la ferme est «légitime» parce que «la justice ne fait rien pour arrêter la folie destructrice du projet porté par Michel Ramery», un projet, qui assure-t-il, «porte en germe une accélération incontrôlable de la disparition des paysans».