Le 9 janvier 2012, Wissam el-Yamni, 30 ans, décédait après neuf jours de coma au CHU de Clermont-Ferrand, où il avait été admis après une interpellation musclée par la police durant la nuit de la Saint-Sylvestre dans le quartier de la Gauthière ( Libération du 10 janvier 2012). Depuis, sa famille tente de comprendre les causes de sa mort et, près de deux ans après les faits, un deuxième policier qui avait transporté Wissam el-Yamni a été mis en examen pour «coups mortels par personne ayant autorité», a indiqué, hier, une source proche du dossier, confirmant une information de la Montagne.
Cette mise en examen intervient après celle, le 7 mars, du policier qui avait reconnu avoir appliqué un «pliage» sur la victime, consistant à maintenir la tête appuyée sur les genoux, lors de son transport en voiture. «Le policier mis en examen est celui qui était à l'avant du véhicule», a précisé, à l'AFP, Me Jean-Louis Borie, l'un des deux avocats de la famille El-Yamni. Selon lui, ces mises en examen sont «un tournant dans l'enquête qui va évoluer» et qui comporte encore de nombreuses «zones d'ombre». Des photographies du corps de Wissam el-Yamni avaient montré un serrage au niveau du cou.
Interpellé la nuit du nouvel an 2012, le jeune chauffeur routier avait été retrouvé inanimé quelques minutes aprè