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Les juges se rappellent au bon souvenir de Michèle Alliot-Marie

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L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a été perquisitionnée hier. La justice s’intéresse à des transferts d’argent suspects entre 2010 et 2012.
Michèle Alliot-Marie à l'Assemblée nationale en février 2011. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 18 mars 2014 à 21h36

Nouvelle affaire embarrassante à droite, une de plus. Hier matin, le domicile de Michèle Alliot-Marie à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) a été perquisitionné dans le cadre d’une enquête pénale pour abus de confiance. Ce n’est pas l’ancienne présidente du RPR (de 1999 à 2002), ni même la collectionneuse de ministères régaliens (Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères) entre 2002 et 2011, qui est visée. Mais plus simplement l’élue locale du Sud-Ouest, à Biarritz puis Saint-Jean-de-Luz. La fille de son père.

Dévoilée en octobre par le Parisien, l'affaire concerne des mouvements de fonds suspects entre l'office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz, dont MAM fut maire pendant sept ans et où elle se contente aujourd'hui du titre de première adjointe, et des associations locales. Lesquelles auraient ensuite dépensé une partie des subventions dans un hôtel de Saint-Jean-de-Luz, le Chantaco, propriété de Bernard Marie, député-maire de Biarritz jusqu'en 1991. Mais aussi père de Michèle, laquelle fut brièvement sa suppléante à l'Assemblée nationale avant de voler de ses propres ailes.

«Écho». Tout remonte à un signalement de Tracfin (la cellule antiblanchiment de Bercy) en décembre 2012. Après six mois d'enquête préliminaire, le parquet a ouvert une information judiciaire pour abus de confiance (équivalent de l'abus de biens sociaux pour les entités publiques et les associations) en juin 2013. Ce n'est certes pas l'affaire du siècle,