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Libération
Décryptage

Nicolas Sarkozy : le mobile du délit

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Selon Mediapart, l’écoute de la ligne utilisée sous le nom de «Paul Bismuth» par l’ex-président confirme une accablante opération de corruption d’un magistrat de la Cour de cassation.
Nicolas Sarkozy le 10 mars à Nice. (Photo Reuters)
publié le 18 mars 2014 à 21h56

Ils se moquent de la justice, des juges et du droit. Mardi soir, le site Mediapart a révélé une synthèse des écoutes réalisées par les juges sur le téléphone de Nicolas Sarkozy entre le 28 janvier et le 11 février. Ce sont les conversations de l'ex-président avec son avocat Thierry Herzog qui ont amené le parquet national financier à ouvrir une enquête pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction le 26 février.

Après avoir acquis des téléphones portables à puces, se croyant à l’abri des grandes oreilles des juges, l’ancien chef de l’Etat et son avocat se livrent a une opération de corruption d’un magistrat à la Cour de cassation. Mettant à mal la théorie du complot politique ou celle de la revanche des juges d’instruction, voici le fond de ce dossier, accablant, qui est dévoilé.

L’annulation de la saisie des agendas

Dans le cadre de l'enquête ouverte sur un possible financement de sa campagne électorale de 2007 par la Libye, Nicolas Sarkozy est placé sur écoute. Pour court-circuiter ces interceptions téléphoniques dont il a été averti, il se procure un nouveau portable, enregistré sous le nom de «Paul Bismuth», mais celui-ci est également «branché» par les enquêteurs. Il ne le sait pas, pas plus que son avocat, et les deux hommes discutent donc à bâtons rompus. Le 29 janvier, un de leurs échanges est intercepté : Me Herzog avertit son client qu'il a parlé avec «