Derrière son air sombre et sa mine contrite, Thierry Herzog est un homme drôle et sympathique. C’est aussi un ami que ses confrères savent dévoué et généreux. Mais Thierry Herzog a un problème. Ou plutôt Nicolas Sarkozy a un problème. Car depuis deux semaines l’avocat de l’ancien président de la République se perd dans une succession de pantomimes plus promptes à renforcer les soupçons de l’accusation que les maigres arguments de la défense.
Que Me Herzog ait orchestré une fronde des ténors du barreau pour soutenir son célèbre client était au départ de bonne guerre. D'autant que l'alibi de la protection du secret professionnel avait une vraie légitimité. Qu'il ait ensuite agité la menace populiste d'un gouvernement des juges, n'était pas davantage surprenant tant le même Thierry Herzog martelait la même antienne au temps où il plaidait pour les époux Tibéri ou pour Jacques Chirac.
Mais que l’avocat de Nicolas Sarkozy ait lancé une contre-offensive, par lettre au procureur puis à la radio, techniquement fausse au risque de perdre tout crédit juridique laisse deviner son désarroi. Et c’est sans doute ce même désarroi qui l’a poussé à accuser sans preuve ni vergogne son confrère Jean-Pierre Mignard d’avoir donné à Mediapart des morceaux d’écoutes de son client, au motif qu’il est l’avocat du site Internet et l’ami de François Hollande…
Désarmé devant les soupçons qui pèsent sur lui et sur Nicolas Sarkozy, en manque de moyens sérieux pour leur défense, Thierry Herzog a p