Menu
Libération

«En cas de guerre avec l’ennemi»

Article réservé aux abonnés
En 2012, l’un des interpellés s’expliquait dans une lettre à ses parents :
publié le 27 mars 2014 à 21h46

C’est une lettre de 15 pages, dactylographiée, mûrement réfléchie et qui laisse transparaître des failles, des douleurs, mais aucun doute sur la primauté de l’islam sur les autres religions. Cette lettre, Yann Nsaku, 20 ans aujourd’hui, interpellé en octobre 2012 pour avoir appartenu à la cellule d’apprentis terroristes présumés dite de «Cannes-Torcy», l’avait rédigée six mois auparavant à l’attention de ses parents . Elle a été retrouvée lors des perquisitions. Le jeune homme a été soupçonné d’avoir été le guetteur lors de l’attentat contre l’épicerie juive de Sarcelles. Ses liens étroits avec les principaux membres de la cellule lui ont valu des mises en examen pour association de malfaiteur en vue de commettre une tentative d’assassinat.

«Miracle». Cet espoir du football français, formé à l'AS Cannes puis repéré par un club anglais avant qu'une blessure ne vienne foudroyer sa carrière, explique dans cette lettre les raisons de sa conversion. «Je vais tout mettre carte sur table enfin car vous êtes mes parents, vous devez absolument savoir», débute-t-il. D'origine congolaise et élevé dans la religion protestante, le jeune homme évoque ses souvenirs du catéchisme. «J'arrivais à assimiler les magnifiques principes de bonté, d'amour qu'il nous enseignait, mais de l'autre côté, cette trinité ne rentrait pas.» Arrivent les années collège. Yann, qui veut paraître «cool» et donc «fumer» et «boire de l'al