Pour Michèle Alliot-Marie, la famille est sacrée. «Je ne peux concevoir que l'on puisse s'attaquer à elle. Après avoir passé ma vie privée au peigne fin, c'est sur mes parents qu'on enquête ! Ma famille subit un véritable harcèlement pour tenter d'y chercher de quoi m'affaiblir.» Ce coup de colère de l'ancienne ministre remonte à février 2011, peu avant d'être contrainte à la démission pour cause d'accointances avec le régime tunisien. Via ses parents. Déjà, sa famille était pointée comme un «talon d'Achille» par les propres collaborateurs de MAM. Elle l'est encore plus dans la procédure pénale en cours, ouverte en juin 2013 pour abus de confiance, les enquêteurs ayant perquisitionné il y a deux semaines son domicile de Neuilly (Hauts-de-Seine) et la mairie de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), son fief. Dans le collimateur, son père, Bernard Marie, et la Fondation du bénévolat. Une véritable entreprise familiale où l'on retrouve le père, mais aussi un neveu et un beau-frère.
Subvention. L'idée de cette fondation à but non lucratif germe en 1993, quand MAM est ministre des Sports et de la Vie associative sous le gouvernement Balladur. A l'approche de la présidentielle de 1995, elle débloque une première subvention de 2,5 millions de francs. Quelques jours avant le second tour de l'élection est publié un décret lui accordant le statut d'utilité publique (qui permet de recevoir dons et legs en franchise d'impôt). Si