Acheter un logement à son goût, c’est une chose. Le financer en est une autre. Revue de ce qu’il faut savoir, en cinq points.
Où en sont les taux ?
Bas, très bas. En ce mois de mars et sur vingt ans, avec un très bon dossier, le taux plancher sur Paris, relevé par le courtier Meilleurtaux.com, s'établit à 2,90%. Et dans les dix villes de son échantillon, les meilleurs taux négociés sur vingt ans sont inférieurs à 3%. Conséquence concrète, expliquée par Hervé Hatt, son président : «Il y a un an, vous pouviez acheter 20,8 m² à Paris et 80,2 m² à Strasbourg avec une mensualité de 1 000 euros sur vingt ans. Grâce à la légère baisse des prix et aussi à celle des taux, vous pouvez prétendre à 0,5 m² de plus dans la capitale et 2,2 m² de plus à Strasbourg.» Précision : des mensualités de 1 000 euros permettent d'emprunter autour de 180 000 euros.
Maël Bernier, la porte-parole d'Empruntis, un autre courtier, préfère parler en taux moyen, plus proche de ce que l'emprunteur a des chances de trouver. «Sur vingt ans, on emprunte à 3,30% ou 3,35%.» De plus, en ces jours de mars, «on a gagné un bon 0,1 par rapport à janvier, avec 3,20%». Tout simplement parce que c'est la saison des salons immobiliers et qu'il y a concurrence, même entre banquiers.
Autre raison de cette embellie sur les taux : le coût modéré de leur «matière première», les OAT. Ces obligations assimilables du Trésor français sont des emprunts d'Etat. Comme l'Etat français, même endetté, a conservé son crédit, leur taux