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Michaël A., islamiste repenti

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De père juif et de mère catholique, ce Cannois dit avoir été «endoctriné».
publié le 27 mars 2014 à 21h46

Il a failli basculer. C’est en se promenant sur la plage, peu avant l’attentat commis par ses amis contre l’épicerie juive de Sarcelles, que Michaël A., 24 ans, né d’un père juif et d’une mère catholique et converti à l’islam radical, a réalisé qu’il était sur le point d’aller trop loin. Il a tenté de s’éloigner des chefs de la cellule, aux propos de plus en plus virulents. Mais il a eu peur. Puis le jeune homme a été interpellé, en janvier 2013, pour appartenance à la cellule terroriste. Il a effectué trois mois de prison, avant d’être placé sous contrôle judiciaire. La justice reproche au jeune converti d’avoir acheté les éléments nécessaires à la fabrication d’engins explosifs pour préparer des attentats, dont certains contre la communauté juive.

La conversion de Michaël A., dont les deux demi-frères vivent en Israël et dont la sœur est juive pratiquante, remonte à 2010. «Je voyais qu'il m'arrivait plein de mauvaises choses, je me suis tourné vers Dieu pour chercher des réponses», explique-t-il lors de sa garde à vue. Un converti lui parle du Coran. «C'était une période où je fumais beaucoup, et je me sentais pas bien. J'ai senti à la lecture du Coran que la vérité me venait.» A Cannes, avec un de ses amis d'enfance, lui aussi mis en examen dans le cadre de l'enquête, ils visionnent une vidéo sur Internet relatant les «miracles de Dieu».

«Vulnérable». A la mosquée de Cannes, qu'il fréquente assidûment, il renc