Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, samedi à Paris, contre la reprise des expulsions locatives à partir de demain, avec la fin de la trêve hivernale. Rassemblés place de la République à l'appel de la Plateforme logement des mouvements sociaux, réunissant 25 associations et syndicats, les manifestants ont défilé jusqu'au ministère du Logement. Aux cris de «Non, non, non aux expulsions, oui, oui, oui au relogement» et de «locataires en colère contre le logement cher», ils ont réclamé l'arrêt des expulsions et des coupures de courant pour les ménages en difficulté, ainsi que la baisse des loyers.
«A partir de mardi, des familles vont être expulsées, ce n'est pas acceptable», a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, de Droit au logement (DAL), rappelant que «le logement est un droit». «Si elles se retrouvent à la rue, c'est foutu, car le droit à l'hébergement n'est pas respecté non plus. Il y a de plus en plus de sans-abri qui n'arrivent pas à obtenir de places en centre d'hébergement.»
Alors que la loi Alur (pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) a été promulguée mercredi, il a estimé qu'elle n'était pas satisfaisante, notamment en ce qui concerne la baisse des loyers. Il a reconnu toutefois quelques avancées (possibilité de poursuivre les propriétaires qui expulsent illégalement, extension des délais que peut accorder le juge avant l'expulsion). «Dans un pays riche comme la France, c'est un devoir de se battre contre