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Libération

L’essentiel des crispations autour des arabo -musulmans

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publié le 1er avril 2014 à 19h16

Dans le détail des populations stigmatisées, la CNCDH explique que «les arabo-musulmans focalisent l'essentiel des crispations, à l'exclusion de quasiment toutes les autres "minorités", excepté des Roms qui font également l'objet de propos très agressifs.» Les «Arabes», auxquels il est reproché de profiter des aides sociales, de porter atteinte à la laïcité et d'être responsables de la délinquance, autorisent les personnes interrogées à amender leur condamnation initiale du racisme selon la formule «Je ne suis pas raciste, mais…» Au sein de la population musulmane, les personnes sondées distinguent la première vague d'immigration, qui renvoie l'image d'un groupe motivé par le travail et capable d'assimiler la culture d'un pays catholique, de la deuxième génération vue comme intéressée par les aides sociales et repliée sur la religion musulmane.

Les pratiques religieuses sont souvent vécues comme «agressives : prières de rue, moutons égorgés, femmes voilées, menus halal dans les cantines». Les opinions formulées concernant l'antisémitisme sont très différentes : «malaise» et «perplexité», relève le rapport. A la différence du racisme à l'égard des «arabo-musulmans», «la condamnation de l'antisémitisme est sans équivoque». Mais, nuancent les rapporteurs, c'est la dimension du passé (la Shoah, l'évocation de Hitler) qui est sous-jacente dans cette appréciation, et qui semble écraser l'antisémitisme contemporain : ain