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Portrait

Dure leçon pour Vincent Peillon

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L’ex-ministre de l’Education doit notamment son éviction à sa réforme contestée des rythmes scolaires.
Passation de pouvoir entre Benoît Hamon et Vincent Peillon, le 2 avril. (Photo Albert Facelly)
publié le 2 avril 2014 à 19h56

Le sort réservé à Vincent Peillon, l’un des neuf sortants du gouvernement, est cruel. Porteur d’une vision pour l’école, le ministre n’a pas démérité à la tête de l’Education nationale. Il a lancé plusieurs grandes réformes, comme celle de la formation des enseignants. Mais alors qu’il était considéré comme le ministre le plus verni avec la création de 54 000 postes durant le quinquennat, il a aussi buté sur plusieurs chantiers, à commencer par celui des rythmes scolaires.

Si l’on exclut les questions d’équilibre interne au gouvernement et d’inimitiés personnelles, c’est la réforme qu’il jugeait la plus consensuelle qui lui aura coûté le plus cher. A peine nommé en mai 2012, Vincent Peillon avait annoncé le retour à la semaine de quatre jours et demi dès la rentrée 2013. Pour être aussi sûr de lui, il s’appuie sur les nombreuses études et prises de position syndicales dénonçant les quatre jours généralisés par Xavier Darcos en 2008, sous Nicolas Sarkozy. Mais Vincent Peillon oublie que le temps a passé, que les enseignants se sont habitués à avoir leurs mercredis, que les familles se sont organisées, que personne n’est d’accord sur la semaine idéale des écoliers…

Erratique. Très vite, il se heurte à un tir de barrage du principal syndicat du primaire, le SNUipp, et des maires inquiets de devoir financer des ateliers périscolaires sur leurs budgets déjà serrés. Simultanément, la communication ministérielle est erratique. Vincent Peillon van