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Libération
Récit

Le Jour de colère fait pschitt

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Très peu de monde ce week-end à Lyon, Lille ou Montpellier dans des cortèges qui ont mélangé quelques intégristes, extrémistes de droite ou anti mariage pour tous.
A Lyon, dimanche après-midi. (Photo Sébastien Erome. Signatures)
par Antoine Guiral, Catherine Coroller et Stéphanie Maurice, LILLE, de notre correspondante
publié le 6 avril 2014 à 18h47

Une pincée de bonnets rouges, une pincée d'anti-mariage pour tous et plusieurs louches d'ultranationalistes. L'édition lyonnaise du Jour de colère a rassemblé 300 personnes environ cet après-midi dont les deux tiers de crânes rasés derrière Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, ex-leaders de l'Œuvre française et des Jeunesses nationalistes, dissoutes par Manuel Valls. Une déception pour les organisateurs qui attendaient plusieurs milliers de personnes. Avant le départ de la manifestation, les organisateurs avaient prévenu qu'«aucun slogan à caractère antisémite, homophobe ou à caractère raciste ne serait toléré». Les manifestants ont défilé entourés d'un imposant dispositif policier au son de «Hollande démission», «Taubira à Cayenne», les troupes de Benedetti et Gabriac s'en tenant à leur habituel registre «bleu blanc rouge la France aux Français».

A Montpellier, le résultat n'est guère plus florissant : quatre pelés, trois (crânes) tondus… et un chien patibulaire tenu en laisse. La manifestation qui tentait de coaliser les identitaires de la Ligue du Midi, les anti mariage pour tous et les «patriotes souverainistes» a fait pschitt. En début d'après-midi, ils étaient à peine une soixantaine à se retrouver sous la statue de Louis XIV dans les jardins du Peyrou avant de parcourir quelques rues du centre-ville au son de chants occitans couverts par le bruit d'un groupe électrogène. Une ex-vieille barbe du FN, Jean-Claude Martinez, a bien tenté de distra