Maurice Agnelet a tué sa maîtresse Agnès Le Roux en 1977, alors qu'ils faisaient du camping en Italie, puis il s'est débarrassé du corps, qui n'a jamais été retrouvé. C'est son fils, Guillaume Agnelet, informaticien de 45 ans, qui l'a affirmé, hier, devant les assises de Rennes, dans un coup de théâtre qui pourrait sceller le sort judiciaire de cette affaire, même s'il n'apporte pas de preuves. Dimanche, Guillaume Agnelet, qui avait jusqu'ici soutenu la thèse de l'innocence, est allé voir l'avocat général de Chambéry, où il habite, pour des «révélations à faire», précisant : «J'ai un cas de conscience. J'ai un témoignage à apporter. Je suis convaincu que mon père est le meurtrier.» Il a réitéré ses accusations, hier, devant les jurés, où on l'entend comme témoin par visioconférence. Chemise bleu foncé, doigts croisés, visage grave, Guillaume Agnelet décrit d'une voix ferme ces «trois fois où [il a] reçu de [son] père ou de [sa] mère ce [qu'il] considère être des aveux».
A Paris, au milieu des années 80, alors que Guillaume Agnelet a 16 ans, son père lui aurait dit qu'il sait où se trouve la jeune femme disparue à la Toussaint 1977. «A un moment, il précise que, tant que le corps ne serait pas retrouvé, il ne risquait rien. Et il ajoute : "Moi, je sais où est le corps"», avec un «regard sans équivoque. Ce n'était pas une information que j'avais demandé à recevoir, donc je n'ai pas demandé pourquoi. C'est alors que j'ai commencé à me réve