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Libération

Amnesty accuse la police française de «harceler» les Roms

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Dans un rapport publié ce mardi, l'ONG estime que l'Europe ne protège pas suffisamment ces populations.
Une femme rom le 4 février 2014 après l'évacuation de son camp. (Photo Alorriaux. AFP)
par AFP
publié le 8 avril 2014 à 7h54

Les Roms sont de plus en plus victimes de violences en Europe mais les États n'ont pas pris la mesure du problème, dénonce Amnesty International dans un rapport publié mardi à l'occasion de la Journée internationale des Roms. «Les gouvernements rechignent à reconnaître l'ampleur du problème et se montrent peu réactifs lorsqu'il s'agit de les combattre», estime Marco Perolini, chercheur d'Amnesty International.

En France, l'organisation met en cause le rôle de la police, accusée de «harceler» cette minorité lors des démantèlements de bidonvilles, qui se sont accélérés en 2013 avec la suppression de 165 camps ayant abrité quelque 20 000 personnes.

Selon Amnesty, rien qu'à Marseille, il y a eu «une dizaine de cas de harcèlement policier ou d'intimidation» depuis 2011. Elle assure qu'un homme a eu le fémur cassé par des policiers lors du démantèlement de son camp fin novembre 2011. L'organisation accuse aussi les forces de l'ordre de ne pas assez protéger les Roms et de ne pas toujours enquêter pour trouver les coupables d'agressions.

Ainsi, écrit-elle, la police est arrivée une heure après avoir été prévenue lors d’une attaque en mai 2013 de familles roms sur une aire d’accueil à Hellemmes (Nord). Et l’enquête n’a pour l’instant rien donné.

L’organisation épingle aussi la République tchèque, où des