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Libération

Fadettes : Squarcini écope de 8 000 euros d'amende

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Le parquet avait requis 5 000 euros contre l'ancien patron du renseignement, qui avait réquisitionné les factures de téléphone d'un journaliste du «Monde» pour obtenir ses contacts.
Bernard Squarcini, l'ex-directeur central du renseignement intérieur, le 18 novembre 2011 à Paris. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
par AFP
publié le 8 avril 2014 à 15h03
(mis à jour le 8 avril 2014 à 15h52)

L'ancien patron du renseignement intérieur français, Bernard Squarcini, a été condamné mardi à 8 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris, qui l'a reconnu coupable d'avoir réquisitionné illégalement les factures téléphoniques détaillées («fadettes») d'un journaliste du Monde. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé une amende de 5 000 euros. L'avocat de Squarcini, Me Patrick Maisonneuve, a contesté ce jugement. «Nous allons voir si nous faisons appel», a-t-il déclaré au sortir de l'audience.

L'affaire remonte à l'époque où Squarcini était à la tête de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur). Il avait alors cherché à déterminer qui avait pu transmettre au journaliste du Monde Gérard Davet le procès-verbal d'audition de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de l'héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal, Liliane Bettencourt, publié le 17 juillet 2010.

Cette audition mettait en lumière les relations privilégiées entre Patrice de Maistre et Eric Woerth, alors ministre du gouvernement Fillon sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. De Maistre et Woerth ont depuis été renvoyés en correctionnelle avec huit autres prévenus dans le cadre de l’affaire Bettencourt.

L'exploitation des «fadettes» devait mettre en évidence, entre