Une tribune publiée dans Libération critiquant le bilan de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a recueilli en deux jours les signatures de près de 7 000 universitaires et chercheurs. «On ne veut pas la tête de Geneviève Fioraso, ce qu'on veut, c'est un changement de politique à l'égard de l'université et de la recherche», a expliqué Marie-Laure Basilien-Gainche, coauteur du texte et professeur de droit à l'Université de Lyon-3.
Remplacée par Benoît Hamon qui a pris la tête d’un ministère regroupant l’Education, l’Enseignement supérieur et la Recherche lors du dernier remaniement, Geneviève Fioraso pourrait être reconduite à son poste mercredi en tant que secrétaire d’Etat dans le gouvernement Valls.
Dans cette tribune publiée sur internet, chercheurs et universitaires soulignent notamment la dégradation de leurs conditions de travail, énumérant les «chargés de TD congédiés la veille des cours», une «précarisation de fait des non titulaires», la «mise sous tutelle de certaines universités par les rectorats (contrairement aux promesses de campagne)», le «chauffage coupé». «Hier impensable, l'idée d'une faillite financière des universités semble aujourd'hui une quasi fatalité», déplorent les auteurs du texte.
«Désastre»
Selon eux, ce «désastre» est «le résultat d'un