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Libération

L’euthanasie, nouveau cheval de bataille des intégristes

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Dans la lignée de l’affaire Vincent Lambert, dont les parents sont très traditionalistes.
publié le 8 avril 2014 à 19h46

Depuis dix ans, dans les affaires d’euthanasie, le débat public était clair : on voyait s’affronter le monde des soins palliatifs et des associations de citoyens se battant pour le libre choix de la mort. Avec l’affaire de Vincent Lambert (1), tout est devenu atypique ; pour la première fois, ce sont les milieux catholiques traditionalistes qui, non seulement, sont montés au créneau les premiers, mais ont été à l’origine de la révélation de ce drame, puis des différents épisodes. Activant, pour cela, leurs réseaux sur le Net.

Ainsi, avant tous les médias, c'est l'Association catholique des infirmières et médecins qui a réagi la première, le 13 mai 2013, à l'audience du tribunal de Châlons-en-Champagne, demandant à l'hôpital de Reims de réalimenter Vincent Lambert : «C'est bien à une tentative d'assassinat à petit feu effectuée par des médecins qu'a échappé Vincent Lambert grâce à sa famille avec laquelle nous avions eu des contacts», dit l'association que dirige Jean-Pierre Dickes. Cet homme n'est pas seul : il est soutenu par Jeanne Smits, une journaliste franco-néerlandaise, directrice du quotidien d'inspiration catholique Présent. Elle tient un blog, extrêmement bien informé sur Vincent Lambert.

La mère de Vincent Lambert est proche de la Fraternité Saint-Pie-X, un mouvement catholique intégriste en rupture avec le Vatican, farouchement opposé à l'abrégement de toute vie. Le père de Vincent, gynécologue, est, de son côté, un opposant actif à l'IVG. Il a no