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Les jeunes et le chômage : la situation plus mauvaise que jamais

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Plus d'un jeune sur cinq est sans emploi, trois après avoir quitté l'école. Un taux de chômage qui n'a jamais été aussi haut, particulièrement chez les non-diplômés.
Devant l'université Paris-III, le 25 mai 2009 à Paris. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 8 avril 2014 à 19h25

Trois ans après être sorti de formation, plus d'un jeune sur cinq (22%) est au chômage: jamais ce taux n'avait été aussi haut en France. La dernière enquête du Cereq (le Centre d'études et de recherches sur les qualifications), concernant l'insertion des 700 000 jeunes ayant quitté le système éducatif en 2010 – appelés «la Génération 2010» -, renvoie une image plutôt sombre des débuts des jeunes Français dans la vie active. Les diplômés s'en sortent toujours nettement mieux que les non diplômés, et cet écart s'est même creusé. Mais pour tous, à des degrés divers, le risque du chômage s'aggrave et l'insertion se détériore.

Retour sur les principaux enseignements de cette enquête, la sixième de la sorte menée par le Cereq, un établissement public sous l’autorité du ministère de l’Education et de celui du Travail.

Une insertion globalement plus difficile

Si l'on compare avec la génération 2004 – sortie de formation cette année-là -, les jeunes de la génération 2010 ont en moyenne passé sept mois, soit un mois de plus, en recherche d'emploi au cours de leurs trois premières années de vie active. Parmi eux, environ 12% ont eu une trajectoire «très éloignée de l'emploi» – c'est-à-dire avec moins de 10% de leur temps en emploi – soit quatre points de plus que la génération 2004.

Entre-temps, la situation économique s'est dégradée. Il y a eu la cr