«Je voulais devenir psychologue pour enfants, alors je me suis inscrite à la fac, en psycho, puisque j'en avais le droit avec mon bac pro. Cela n'avait rien à voir avec ce que j'avais fait. Mais qui ne tente rien n'a rien. C'était plus un rêve qu'une réalité. Le rythme était trop dur, j'ai arrêté au troisième semestre. Puis j'ai envoyé des CV dans le secrétariat, j'ai même passé quatre mois à Paris pour chercher du travail. Mais cela n'a rien donné. Alors, j'ai travaillé comme bénévole dans un centre social à Tourcoing, ce qui m'a payé mon Bafa [brevet d'aptitude à la fonction d'animateur, ndlr]. J'ai travaillé dans l'animation les mercredis et les vacances scolaires. C'était 40 euros net la journée. J'ai arrêté en 2013, pour un service civique de six mois. J'étais la référente des juniors associations d'un collège. Défrayée 467 euros par mois, même si je faisais quarante heures dans la semaine. Quand j'ai terminé, en juillet, il n'y avait pas de boulot du tout.
«J’ai retrouvé quelque chose depuis février, de la surveillance de cantine. J’ai tout de même 24 ans, et je me retrouve avec 250 euros maximum dans la poche, pas de quoi prendre mon indépendance ! Je vis toujours chez mes parents. A un moment, c’était tellement difficile que je me disais, je vais attendre mes 25 ans pour toucher le RSA, et voilà. Mais mon conseiller à la mission locale m’a proposé un bilan de compétences. J’ai vraiment trouvé ma voie : devenir conseillère en formation professionnelle. Je vais