Menu
Libération

Salle de shoot, le retard français

Article réservé aux abonnés
Le lieu prévu dans la capitale est toujours bloqué, faute d’une loi que le gouvernement tarde à présenter.
publié le 13 avril 2014 à 18h56

La salle de consommation à moindre risque qui devait ouvrir boulevard de la Chapelle, à Paris, est toujours au point mort, faute d'une loi spécifique, comme l'a exigé le Conseil d'Etat en octobre, quand il a empêché sa création. Pour les magistrats, le fait d'accueillir des usagers «de substances psychoactives qui consomment sur place des substances qu'ils apportent méconnaît l'interdiction pénalement sanctionnée de l'usage de stupéfiants». Le gouvernement doit proposer au Parlement «le vote d'un dispositif légal instituant, à titre expérimental, une dérogation limitée à la loi pénale», en définissant «l'objet et les conditions de l'expérimentation».

«Volonté». Depuis cette note du Conseil d'Etat, le projet est bloqué. Pour Danièle Jourdain-Menninger, la présidente de la Mildeca (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, ex-Mildt), «cela dépendra du calendrier parlementaire» : «Le projet est dans le plan gouvernemental, la ville de Paris continue à être très engagée, le maire du Xe arrondissement souhaite le faire. Il y a une volonté.» Mais pas d'engagement daté, d'où quelques doutes…

Pour Thomas Dusouchet, coordinateur de l'association Gaïa (prévention et soins en toxicomanie et addictologie), qui doit gérer la future salle de shoot, «on en est toujours aux annonces faites d'un changement de loi dans le courant de l'année 2014». Selo