«Une facilité de langage malheureuse», estime la préfecture. Ce mardi, le Parisien révèle qu'une note plus que douteuse circule dans un commissariat des beaux quartiers du VIe arrondissement de Paris. Une circulaire informatique délivrée en interne par la hiérarchie, demandant à ses équipes «dès à présent et jusqu'à nouvel ordre […] de jour et de nuit, de localiser les familles roms vivant dans la rue et de les évincer systématiquement».
La préfecture de police a très vite réagi à ces révélations. «Le terme "évincé" peut être mis sur le compte d'une maladresse», estime Laurent Nunez, directeur du cabinet du préfet de police, «mais je rappelle que les forces de l'ordre agissent dans le cadre légal». S'il confirme l'existence de la note, Laurent Nunez met en avant la «recrudescence de familles qui séjournent sur la voie publique» dans cet arrondissement du centre de Paris. Peu après, le ministre de l'Intérieur a tenu à rectifier le tir par communiqué. Bernard Cazeneuve indique que la consigne interne au commissariat a été rectifiée, non sans rappeler le principe selon lequel «aucun contrôle de police ne peut être effectué en ciblant une personne en fonction d'une nationalité réelle ou supposée».
«Anti-tsiganisme» selon les associations
Le maire UMP du VIe, Jean-Pierre Lecoq, quant à lui, ne s'était pas offusqué du ton de la note. Il s'est dit plutôt choqué de la mendicité avec enfants, s'étonnant que l'affaire de la note tourne à la po