Menu
Libération

La «veuve noire de l'Isère» condamnée à 30 ans de réclusion

Article réservé aux abonnés
Manuela Gonzalez était jugée devant la cour d'assises de l'Isère pour avoir assassiné son dernier mari. C'était la troisième fois que l'un de ses compagnons succombait à une mort violente.
Entrée de la cour d'assises de l'Isère à Grenoble le 14 avril où se tient le procès d'une femme surnommée "la veuve noire de l'Isère". (Photo Jean-Pierre Clatot. AFP)
par AFP
publié le 18 avril 2014 à 20h08
(mis à jour le 18 avril 2014 à 21h00)

Manuela Gonzalez, 53 ans, accusée d’avoir tué son dernier mari et surnommée «la veuve noire» a été condamnée vendredi à 30 ans de réclusion par la cour d’assises de l’Isère.

L'avocat général avait requis une peine de 25 ans de réclusion, soulignant que malgré l'absence de «preuves évidentes», il existait «un faisceau d'éléments, un enchaînement de faits, de constatations, qui permettent de demander une décision de culpabilité». L'avocat de Manuela Gonzalez, Me Ronald Gallo, qui avait plaidé l'acquittement, a aussitôt annoncé son intention de faire appel de la décision pénale et civile «compte-tenu de la sévérité de la peine». «Je ne suis pas surpris par l'ampleur du verdict. Les jurés ont été pris en otages par la pression exercée sur ce dossier par les uns et les autres», a-t-il dit.

A l’énoncé du verdict, Manuela Gonzalez, qui n’a cessé de clamer son innocence auu cours des cinq jours d’audience, est restée sans réaction apparente. Le fils de la victime, Nicolas Cano, a fondu en larmes.

Le corps de Daniel Cano, chaudronnier de 58 ans, avait été trouvé le 31 octobre 2008 à l’arrière de son véhicule incendié, non loin de leur maison de Villard-Bonnot (Isère), dans la vallée du Grésivaudan. Rapidement l’enquête avait conclu à un incendie volontaire. Les analyses toxicologiques avaient révélé la présence de trois somnifères différents dans le sang de la victime.

Enchaînement

Avant lui, quatre autres compagnons de l’accusée depuis les années 1980 avaient subi des into