Surtout, ne pas y voir une volonté d'en découdre avec le christianisme, ni un acte affiché de prosélytisme. Mais une simple commodité de calendrier. Le long week-end de Pâques, fête chrétienne par excellence, est désormais l'un des grands rendez-vous des… musulmans. Jusqu'à lundi, 100 000 personnes, au bas mot, sont attendues, entre conférences et foire commerciale, au Parc des expositions du Bourget pour le rassemblement organisé par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) proche des Frères musulmans. «Il n'y a pas d'équivalent en France, ni même en Europe occidentale», soutient Okacha Ben Ahmed, son secrétaire général. Se tenant chaque année, le rassemblement du Bourget (Seine-Saint-Denis) est la rencontre religieuse la plus importante de l'Hexagone : même l'Eglise catholique ne peut rivaliser. Nombre de visiteurs viennent de pays limitrophes.

Polémiques. Mais l'UOIF préfère se faire discrète sur la popularité de sa Muslim Pride. Une leçon du passé. En 2012, en pleine campagne pour l'élection présidentielle, cette grande manifestation annuelle avait bien involontairement alimenté les polémiques liées à l'islam. Le ministre de l'Intérieur d'alors, Claude Guéant, avait interdit la venue de cinq conférenciers, suspects, aux yeux du gouvernement, d'antisémitisme et de propos extrémistes. Rien de tel en 2014, même si l'UOIF a mis au menu de la rencontre des sujets qui peuvent fâcher, notamment ceux liés à la f