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Bataille de chiffres autour des limitations de vitesse

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Les opposants à une possible réduction de 90 à 80 km/h de la vitesse autorisée sur les routes secondaires ont exposé leurs arguments au Sénat à l'occasion d'un colloque.
par AFP
publié le 22 avril 2014 à 14h46

«Réduire la vitesse de 10 km/h créerait 100 000 chômeurs de plus» : cette affirmation abrupte lancée mardi au Sénat lors d'un colloque organisé par La Ligue de défense des conducteurs a recueilli les applaudissements nourris de la centaine de participants.

Pour tenter de s’opposer à la mesure - pour le moment en projet - de limiter la vitesse autorisée sur les routes secondaires à 80 km/h au lieu de 90 km/h actuellement, qu’ils estiment déjà prise par le gouvernement, les opposants ont dégainé leurs chiffres.

Le 16 mai, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) donnera un avis consultatif sur des recommandations pour réduire le nombre d’accidents de la route. Parmi celles-ci, figure le passage à 80 km/h qui pourrait, selon des experts, épargner chaque année 450 vies. Il reviendra ensuite au Comité interministériel de la sécurité routière (CRIS) de suivre ou non cette proposition, qui serait ensuite appliquée ou non par le gouvernement.

Mathématicien, technicien ou économiste : chacun a avancé mardi ses chiffres pour battre en brèche les arguments des spécialistes et des organisations de sécurité routière.

Bernard Beauzamy, polytechnicien et PDG de la «Société de calcul mathématique» est le co-auteur d'une analyse critique des études sur les vitesses utilisées par la Sécurité routière. Il assure que ces études qui n'ont «aucun fondement scientifique» sont «pourtant à la base de décisions politiques».

En «croisant des chiffres»